Depuis que j'ai réaménagé à Paris j'ai eu une espèce d'ascension sociale de la Fête, non pas que je sois devenue une VIP, qu'on s'entende bien. D'ailleurs j'ai jamais compris ce terme, VIP : Very Important Person. Surtout qu'il est utilisé dans le milieu des soirée où, désolée de le dire, mais y a pas beaucoup de gens importants, pas dans le sens où je le conçois en tout cas. VRP peut être, Very Representative Person, avec des gens qui se représentent eux-même, ils représentent un style vestimentaire, un mode de vie, et se présente à travers leurs activités artistiques.
Mais
je fais ça moi aussi, à un moment de la soirée je finis bien par être obligée
de dire que je fais du Design, et un peu de graphisme, stylisme, maquillage, scéno, photo... parce que je ne
trouve pas pertinent de séparer les disciplines du design (mais ça
j'essaye de pas me lancer sur le sujet sinon je monte sur la table et la
soirée est gâchée).
Mais quand les gens répondent "Waouw, tu fais du design, c'est super!!" . Ben non t'as pas vu ce que je fais, en vrai c'est peut-être pourri et je me plante totalement de carrière, et toi t'alimentes ce mensonge. Thanks for ruining my life :)
Des fois j'aimerais dire « je suis caissière à Franprix », point barre, sans amours et sans passion.
D'ailleurs ça risque d'arriver, et pouvoir le dire me réjoui d'avance.
Mais quand les gens répondent "Waouw, tu fais du design, c'est super!!" . Ben non t'as pas vu ce que je fais, en vrai c'est peut-être pourri et je me plante totalement de carrière, et toi t'alimentes ce mensonge. Thanks for ruining my life :)
Des fois j'aimerais dire « je suis caissière à Franprix », point barre, sans amours et sans passion.
D'ailleurs ça risque d'arriver, et pouvoir le dire me réjoui d'avance.
Récemment
j'écoutais une émission à la radio sur Brassens, et le mec au
début il disait qu'il ne faisait rien dans la vie. Ca déconcertait
tout le monde, ce rien.
Bref, donc non pas ce genre d'ascension, mais plus une évolution en marge, des fêtes autres, des fêtes alternatives. (Ce mot est vraiment devenu bâtard). Je vais pas commencer à vous expliquer le pourquoi du comment de la différence, mais tout est très joliment expliqué dans ce petit documentaire de 30 minutes que je vous conseille vivement de regarder. C'est moins long qu'un épisode de Game Of Thrones, et ça se passe ici et maintenant.
http://fr.traxmag.com/video/33320-regardez-le-renouveau-le-nouveau-docu-sur-les-fetes-alternatives-a-paris
Donc
autant vous dire que mes fêtes ne sont plus « 1h
devant la glace pour savoir ce que je vais mettre sans me travestir
mais en étant sûre de rentrer dans le club »
mais c'est plus « 1h à préparer le costume qui
me va bien ». Ce n'est
plus « 15€ pour un after de 3h et je me ruine en
consos », mais « 15€
pour 12h de soirée non stop avec des consos abordables». Ce
n'est plus « le scanner des gens : le jeu du
mépris ou de la séduction ? » mais
« une ambiance de Fête, dans le sens candide du
terme ». Y a de la joie,
bonjour bonjour les hirondelles.
Bref, mais malgré tout ça, comme je suis une éternelle insatisfaite, il m'arrive encore ce truc de temps en temps, cette douche tiède qui me met face au non sens de la situation, et par extension de ma vie. (Vous relirez cette phrase hybride à la fin de l'article si vous voulez la comprendre).Je me retrouve là, pas du tout dans l'ambiance, à regarder les autres comme à travers une vitre, et j'y crois pas. Je les vois rire et je sais que c'est pas drôle, que tout ça c'est faux, qu'ils sont comme moi, perdus pour eux-mêmes. Et cette question inévitable « Qu'est ce que je fous là ? », voire « Qu'est-ce que je fous ENCORE là », il faut que je rentre chez moi, il faut que je fasse un truc qui a du sens, tous ces gens je ne les connais pas, je ne les aime pas, tout ça c'est du divertissement (au sens pascalien, #biguphypokhâgne). Tu te crois au dessus et en dessous de tout le monde, à part.
Mais je persévère, par courage ou par lâcheté, et souvent il se passe ce truc qui change tout. Tu fais une rencontre, y a une mayonnaise qui prend, le truc s'enclenche et c'est parti, et là tu sais que ça ne va pas s'arrêter jusqu'à ce que tu rentres au petit matin. Tout d'un coup t'es hyper ouvert à tout, t'improvise, t'es à l'aise dans cette foule anonyme. (pour les sceptiques je tiens à préciser que je ne bois pas d'alcool et je ne prends pas de drogues)
Bref, mais malgré tout ça, comme je suis une éternelle insatisfaite, il m'arrive encore ce truc de temps en temps, cette douche tiède qui me met face au non sens de la situation, et par extension de ma vie. (Vous relirez cette phrase hybride à la fin de l'article si vous voulez la comprendre).Je me retrouve là, pas du tout dans l'ambiance, à regarder les autres comme à travers une vitre, et j'y crois pas. Je les vois rire et je sais que c'est pas drôle, que tout ça c'est faux, qu'ils sont comme moi, perdus pour eux-mêmes. Et cette question inévitable « Qu'est ce que je fous là ? », voire « Qu'est-ce que je fous ENCORE là », il faut que je rentre chez moi, il faut que je fasse un truc qui a du sens, tous ces gens je ne les connais pas, je ne les aime pas, tout ça c'est du divertissement (au sens pascalien, #biguphypokhâgne). Tu te crois au dessus et en dessous de tout le monde, à part.
Mais je persévère, par courage ou par lâcheté, et souvent il se passe ce truc qui change tout. Tu fais une rencontre, y a une mayonnaise qui prend, le truc s'enclenche et c'est parti, et là tu sais que ça ne va pas s'arrêter jusqu'à ce que tu rentres au petit matin. Tout d'un coup t'es hyper ouvert à tout, t'improvise, t'es à l'aise dans cette foule anonyme. (pour les sceptiques je tiens à préciser que je ne bois pas d'alcool et je ne prends pas de drogues)
Bon et puis des fois ça marche pas, t'as pas la force d'essayer et tu rentres chez toi, avec ce sentiment terrible d'avoir perdu ton temps.
Mais il n'y a pas de mal à rester un samedi soir chez soi à refaire la déco de son appart, à mater les fils qu'on s'était dis qu'on regarderait, c'est pas pour ça qu'on a raté sa semaine. Je sais vous vous dites que personne ne pense ça, mais c'est un sentiment sourd, un truc qu'on croit sans y croire.
Mais on y retourne toujours à la Fête, parce qu'on est comme ces brocanteurs qui rachètent des garages pour trouver des perles rares : on y croit.
Les organisateurs du collectif pour lequel j'ai été bénévole, ils y passent des semaines, des mois, à construire des infrastructures, de la déco, à instaurer une ambiance, à faire des brainstorming et des débriefs, à toujours essayer d'aller plus loin. Les mecs ils se font pas du fric là dessus, la plupart ont des jobs à côté, y a 50 bénévoles sur une soirée, tout ça pour l 'Amour de la Fête.Et les participants participent à la magie Fête, ce ne sont pas des spectateurs ou des consommateurs de musique. En somme c'est un peu comme quand t'invite tes potes à une soirée, tu vas pas dire que la soirée était ouf parce que t'as mis du bon son et que t'as acheté du banga, c'est ce qui s'y passe qui la rend inoubliable.
Bon, et pour finir je vais parler du thème des images choisies. Ce sont des photos des évènements qu'organise le collectif pour lequel j'ai bénévolé. Alors il y a plein de photos géniales et suprenantes, de situations improbables, mais j'ai décidé de me centrer sur les costumes, par amour pour la mode. C'est un moment où la mode est démocratisé, où tout le monde s'improvise costumier sans complexes, et qui selon moi stimule la créativité de chacun.
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