dimanche 18 septembre 2016

Mental Disorder

J'ai dit à un ami que j'écrivais des articles sans prétention que je publie sur un blog. Il me demande de quoi ça parle, et je lui dit "Ah ben des réflexions sur ce qui m'arrive, des commentaires sur la société d'aujourd'hui..." et vas y que ça se transforme en "laisser une trace sur ce qui se passe dans la tête d'une jeune fille de 25ans au début des années 2000", et en plus j'y croyais.
Alors je lui dis que je lui en ferai lire quelques uns. Bon évidemment et en les lisant je me rends compte que je lui avais un peu menti sur la marchandise quand même, malgré moi. C'était un peu comme quand vous lisez votre journal intime des années plus tard et que vous avez honte de vous-même et vous avez un peu envie de le brûler. Mais par respect pour la personne que j'étais, je vais laisser ce blog exister, mais en créer un nouveau, un espèce de "blog de la maturité". Mais du coup je me suis dit que oui, j'aimerais bien quand même parler de "sujets qui me tiennent à coeur". 
Sauf que je me suis rendue compte que non, je n'avais ni l'envie ni la capacité de faire ça. Déjà parce que j'ai du mal à dire que j'ai un "blog". C'est une chouette idée à la base, mais vu les dérives c'est vraiment trop triste pour l'humanité tout ça. Alors si vous ne me connaissez ni d'Eve ni d'Adam, rendez vous service et fuyez (tentative totalement ratée de traduire le génial "Do yourself a favour"), allez au cinéma, lisez un bouquin, faites n'importe quoi mais restez pas là.
Donc oui, j'ai honte d'avoir un blog, et je veux pas participer à la tendance des "blogger" et des "youtubeurs", mais il faut pas être totalement grincheux non plus. Récemment j'ai écouté ce truc sur radio arte, "C'était vieux avant" et le mec disait "Il faut aimer son époque, on n'en a qu'une". Ecoutez-le, ça dure 2min38, prenez ça sur votre temps facebook.
http://arteradio.com/son/61657931/trois_raisons_de_vivre

La deuxième raison pour laquelle je ne ferai pas ce blog intéressant c'est que je n'ai rien à dire. J'écris parce que ça me parasite de penser, et que j'en ai un peu marre de saouler mes amis avec mes "petites épiphanies quotidiennes". Alors je pose sur le papier, enfin sur la toile (attention jeu de mot), 
C'est pour ça aussi que je fais mes petites blagues à la con, parce qu'en plus d'être une fille incroyablement drôle, ça me permet de ne pas trop me prendre au sérieux.
Bref, donc je ne peux pas écrire sérieusement, parce que ce sera toujours en deça, et que je veux juste que ce soit à part, sans possibilité de comparaison. 
Et surtout, je n'ai aucun sens de la dissertation. Ca s'est avéré en hypokhâgne, j'ai jamais su construire un plan en 3 parties, avec des transitions logiques et le tout cohérent. Moi si je devais construire une maison, il y aurait 4 cheminées, 3 entrées et pas de salle de bain. Pour les dissertes de philo, j'avais plein d'intuitions et dans ma tête "ça devait le faire" mais sur le papier ça le faisait pas du tout. Au final ma dissertation c'était une liste, et parfois une liste de courses.
Ca se retrouve dans ma chambre, je suis désordonnée.
(Si quelqu'un a envie de réfléchir sur toute la métaphore de l'habitat et de la pensée, allez y moi j'ai pas le courage. Je peux juste dire "Range ta chambre et tu rangeras ta tête", conseil souvent prononcé par mes proches)

Donc, le mieux que je puisse faire pour allier le raconter ma vie et mes réflexions,  c'est partir d'expériences personnelles que tout le monde a eu pour soulever des interrogations que tout le monde a eu. Joli programme apolitique. Mais comme ça je peux dire ce que je veux sans me prendre de sales commentaires dans la gueule. Parce que hein, on ne juge pas quelqu'un qui n'a aucune prétention.
En vrai j'adhère à l'idée qu'il faut pas s'excuser ou se justifier, ça a un effet pervers mais bon là j'imagine que c'est un peu tard pour ça.

Et puis en fait même ce petit programme je ne m'y cantonnerai pas, peut être qu'un jour je vous écrirai de la chanson française, comme ça, sans raison aucune.

Et pour ceux qui ne me connaissent pas mais tiennent quand même à lire mes articles (la meuf elle y croit) je tiens à préciser que ce que je raconte c'est pas ce que je suis. Pour reprendre la métaphore de la "toile", ben c'est comme en peinture, c'est un exercice de style. Une copine me disait dernièrement qu'elle lisait "Vivre avec Picasso" et que c'était vraiment un sale enfoiré avec Françoise Gilot, la mère de ses enfants, alors que moi j'aurais crû à un mec hyper sympa. Et a contrario peut être que Bacon est un mec hyper joyeux et bien dans ses baskets. 
Alors on a beau s'indigner en mode : "Non mais les bloggers c'est des schyzos ils s'inventent une personnalité sur le net parce qu'ils n'en ont pas dans la vie", mais moi je dirai que c'est la faute à ceux qui veulent bien le croire. 
Bref, je vais finir sur cette phrase extrait des paroles d'une super chanson de La Femme à écouter absolument, Où va le monde

"Et le pire dans tout ça c'est que je reste un inconnu pour toi"

Dans le thème de la chambre (l'adéquation entre article et images ne fait pas forcément partie de mon nouveau programme), voici la série intitulée Where Children Sleep du photographe anglais James Mollison. Comme quoi nos chambres occidentales ne sont vraiment qu'une convention.






Bilal, 6, Wadi Abu Hindi, The West Bank

Indira, 7, Kathmandu, Nepal



Ahkohxet, 8, Amazonia, Brazil



Dong, 9, Yunnan, China



Anonymous, 9, Ivory Coast



Alex, 9, Rio de Janeiro, Brazil



Delanie, 9, New Jersey, USA



Bikram, 9, Melamchi, Nepal



Tzvika, 9, Beitar Illit, The West Bank



Douha, 10, Hebron, The West Bank



Juan David, 10, Medellin, Colombia



Ryuta 10, Tokyo, Japan



Li, 10, Beijing, China



Thais, 11, City of God, Brazil



Lamine, 12, Bounkiling village, Senegal



Prena, 14, Kathmandu, Nepal



Nantio, 15, Lisamis, Northern Kenya



Risa, 15, Kyoto, Japan



Kana,16, Tokyo, Japan

Kaya, 4, Tokyo, Japan




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